Les trois pays partagent le même emblème : le canon lance-harpon. Chacun continue, en l’absence de toute sanction internationale, le massacre des baleines dans l’Atlantique nord ou dans les mers australes. Les baleines ne sont pas de la chair à canon. Et pourtant des centaines de baleines sont harponnées dans une chasse sanglante chaque année, y compris les espèces les plus menacées. La chasse à la baleine n’a jamais cessé même si l’opinion publique parait davantage sensibilisée.
J’ai rencontré les baleines au milieu du Saint Laurent au Canada, à Hernanus au large d l’Afrique du sud et surtout dans la péninsule de Valdez en Argentine.
Avant cette rencontre, le gros cétacé demeurait un mystère médiatique pour moi. Evidemment, j’avais lu 20 000 lieues sous les mers, regardé ‘’flipper le dauphin’’, Orca et ‘’sauvez Willy’’. Et puis j’adorais le commandant Cousteau.
Autant dire, que je n’étais pas du tout préparé à une vraie rencontre avec les baleines.
Lorsque la baleine glisse le long du bateau en ouvrant sa large bouche, son oeil demeure petit et fixe. Elle jaillit avec puissance à la surface de l’eau avant de retomber dans un bouillonant tumulte. C’est à ce moment précis que je l’ai entendu parler. Que ces baleines sont éloquentes ! Et lucides sur la capacité de l’homme à les exterminer avec leurs petits.
Alors, il faut de nouveau nous battre afin que la Norvège, le Japon et l’Islande cessent la chasse des baleines. Cela n’intéresse personne de manger de la baleine aujourd’hui ; alors à quoi cela sert-il de les chasser ?
La Norvège, nation fondatrice du baleinage moderne, est le pays qui a le plus contribué, au XXe siècle, à la destruction des baleines dans le monde. En 1993 le gouvernement norvégien déclare officiellement la réouverture de la chasse commerciale en Atlantique Nord. Ils n’ont pas besoin de navire usine, car ils chassent près des côtes et ramènent régulièrement leurs prises à terre. Quant au Japon, l’industrie mondiale sert presque uniquement depuis 25 ans à fournir le marché japonais de la viande de baleine.
La chasse à la baleine, la protection et la gestion des stocks est sous l’autorité de la Commission baleinière internationale (CBI). Elle vota en 1982 un moratoire interdisant toute forme d’exploitation commerciale des baleines. Le Japon d’abord opposé a finalement prévu de reconvertir sa flotte de chasse en « flotte scientifique ». Dans une autre tentative pour contourner le moratoire, depuis 1985 le Japon a cherché a obtenir de la CBI qu’elle ne l’applique pas à certaines de ses chasses commerciales côtières, aux petits rorquals notamment, au nom de la tradition. Enfin, l’Islande poursuit toujours sa chasse à la baleine.
La création de zones protégées permet aux races de baleines en voie d’extinction de se nourrir et de se reproduire. Les sanctuaires sont choisis par la Commission Baleinière Internationale
A ce titre, Greenpeace a pour objectif de créer un sanctuaire global afin d’arrêter la chasse aux baleines, la chasse scientifique et de faire du CBI une instance internationale de protection des baleines. Il est temps de redonner la parole aux baleines.
Campagne greenpeace
http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/oceans/fiches-thematiques/baleines/