Les chevaux en liberté

La course de chevaux rapides de la fête du Naadam

L’Afrique a ses ‘’Bif Five ‘’, la Mongolie a ses cinq museaux : chevaux, chameaux, yaks, chèvres et moutons. Les représentations mongoles traditionnelles favorisent des pratiques et des attitudes de protection de l’environnement. Parmi les 138 espèces de mammifères répertoriées, 38 sont rares et spécifiques à l’Asie Centrale et à la Mongolie : le cerf maral et le cerf de Sibérie, l’élan, le chevrotain porte musc, la chèvre sauvage ( Ibex), le cheval de Przewalski, la gazelle à queue noire du Gobi, l’ours du Gobi, la panthère des neiges…

Le cheval est au cœur de la Mongolie. Son galop raisonne au milieu de la steppe. Domestique, il aime s’approcher des campements au coucher du soleil. Sauvage, les derniers chevaux de Prejwalski demeurent en groupe et ont conservé leur instinct grégaire. Chaque année, le cheval est célébré lors des fêtes du Naadam ( en juillet) : de jeunes enfants, âgés de 8 à 14 ans, se lancent dans la course de chevaux rapides, parcourant à cru une distance de 50 kilomètres entre les pierres et les herbes hérissées de la steppe.

Aujourd’hui, les mongols ont progressivement remplacé leurs chameaux par l’achat d’une moto russe. Néanmoins, les chameaux sont encore les plus adaptés pour survivre dans l’aridité du Gobi ou bien dans les montagnes du Gov-Altai. Ils restent la principale ressource, notamment pour le lait de chamelle, des nomades du Gobi. Chèvres et moutons sont les principaux habitants de la Mongolie. Ils peuplent l’ensemble du territoire : 25 millions de tête ! Dans les altitudes les plus hautes, ce sont les yaks qui prédominent. Néanmoins, vous pouvez en rencontrer au cœur de la taïga. En fin de journée, les mongoles s’attèlent à la traite des yaks autour des enclos.

Quatre écosystèmes principaux sont repérables en Mongolie. Le Nord, près de la frontière russe est une région de montagnes et de taïga. Les steppes du centre sont de vastes plateaux herbeux et peu boisés. Au Sud et à l’Est, aux frontières de la Chine, s’étend le Gobi, un désert de cailloux caractérisés par des températures froides en hiver et chaudes en été. Des zones de sable s’accumulent au pied des montagnes qui arrêtent la course des vents au milieu de la plaine immense. A l’ouest, la rencontre du Gobi et du massif de l’Altai forme un paysage magnifique. La partie septentrionale, domaine de la taïga compte de nombreux lacs. Elle est marécageuse en été.