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Alaska

Le royaume des derniers seigneurs

 

ours brun alaska

Au coeur de l’Alaska

Ces montagnes, ce littoral et cette toundra que l’on imagine figés pendant de longs mois par le froid, le vent ou la glace abritent une faune incomparable.

400 espèces d’oiseaux, visibles du printemps à l’été. Chaque année, c’est une explosion de vie qui vient réveiller la toundra au printemps, dans un jaillissement de plantes et de fleurs, dans une nuée bourdonnante d’insectes, au milieu des mares où nichent bécasseaux, oies et canards. Parmi eux, la sterne arctique vient se reproduire sur les rives des étangs de la toundra avant de migrer vers l’Antarctique  à la fin de l’été, un voyage d’un pôle à l’autre de 40 000 kilomètres !

Pygargue à tete blancheLe pygargue à tète blanche, emblème des Etats-Unis, se trouve également en grand nombre dans cet Etat. Il possède une envergure de 2,50 m. On peut l’observer entre octobre et novembre à Haines.

Le Denali national Park et la plupart des parcs nationaux sont très attachés à la préservation des écosystèmes, afin d’éviter toute altération de l’environnement et de l’habitat des espèces sauvages. Le Katmai National Park abrite de nombreux ours bruns. La période idéale pour se rendre sur un site d’observation, le Brooks River and Camp  par exemple, est le mois de juillet, au pic de la remontée des saumons sauvages. Gorgé de saumon, un ours brun male adulte peut dépasser 500 kg.

orignal alaskaCaribous et orignaux peuplent également le Kenai National Wildlife refuge. Un demi-million de caribous migrent chaque à travers d’Alaska, entre leurs territoires de gestation et leurs zones d’hivernages.

Le bœuf musqué habite au large de la côte sud-ouest sur Nunivak Island qui compte 200 habitants pour 500 bœufs musqués… et où la saison de la chasse est ouverte chaque année ; il n’est pas encore en danger mais sa cohabitation avec les habitants devient de plus en plus compliquée.

L’Alaska, c’est aussi une vie marine foisonnante entre les cotes, les fjords et les baies. Orques et petits rorquals croisent au large de Glacier Bay, tandis que loutres de mer et otaries fréquentent le golfe de l’Alaska et Prince William Sound.

Cook Inlet est l’un des rares endroits de la planète pour croiser les derniers belugas, dont l’espèce est menacée d’extinction. Il en reste 340 . Les explorations pétrolières et gazières perturbent dangereusement la vie sous-marine (explosions à répétitions, blessures etc…).

Les ours polaires partagent le même destin sur le littoral arctique. IlsOurs alaska dépendent entièrement de la glace de mer de l’Arctique pour leur survie. Ils utilisent la glace de mer comme ‘’plate-forme’’ pour chasser, se nourrir de phoques et se reproduire.

L’Alaska reste une chance pour la biodiversité, demeure une chance pour l’homme. Son climat et sa géographie en font une terre isolée. Mais pour combien de temps encore ? Le recul de la banquise met en danger les ours polaires mais également d’autres espèces comme les morses et les phoques barbus. Le réchauffement climatique et les explorations pétrolières perturbent l’habitat végétal et marin. La surpêche provoque le déclin des populations de poissons et de mammifères.

Certains lobbys observent très sereinement les conséquences du réchauffement climatique : la fonte de la banquise ouvrira de nouvelles routes commerciales et maritimes en arctique. Pour eux, il est urgent de ne rien faire.

Pourtant aucune nouvelle route commerciale ne viendra compenser l’immense richesse de la vie sauvage telle qu’elle existe encore aujourd’hui en Alaska, dans un environnement préservé de la pression humaine.